Rosalyn Fitzmartin
feat
natalia dyer © tumblr/natdyerdaily
◊ L'essentiel en quelques mots.
■ Nom : Fitzmartin - souvent diminué en Fitz - depuis presque un an maintenant. Née Malone, elle aurait du s'appeler Tate-Malone si elle avait bien voulu garder le nom de sa mère accolé à celui de son père. Cependant, ces derniers temps elle ne veut plus entendre aucun de ses noms de famille prononcé, ces mots lui brisant le coeur à chaque fois, la partageant entre ce qu'elle était prête à perdre et ce qu'elle a réellement perdu.
■ Prénom : Rosalyn, mais seule sa mère l'appelait par son prénom entier. Pour le reste du monde, elle est simplement Rosa. C'est court, c'est frais et ça permet surtout de pas avoir envie de vous en coller une - évitez donc de l'appeler Rosalyn. Le seul qui était presque autorisé à l'appeler par son prénom entier sans qu'elle ne bronche était Timothy. Etait. Elle possède Jane et Elisabeth en deuxième et troisième prénoms, en hommage à ses défuntes grands-mères qu'elle n'a qu'à peine connu.
■ Âge : Bien qu'elle ait souvent l'impression d'avoir vécu bien plus, la demoiselle a fêté ses
vingt-deux ans cette année. Elle n'est pas prête d'oublier cette anniversaire, entravé de tragédie comme jamais elle n'aurait pensé connaitre un jour. Sa robe de soirée est toujours dans son placard, tachetée de ce rouge si particulier qu'elle préfèrerait oublier.
■ Lieu de Naissance : C'est au sein de la ville pluvieuse qu'est
Seattle, Washington que Rosa a poussé son premier cri. Et, croyez le ou non, il y avait actuellement un grand soleil ce jour là - chose rare pour un dix-sept février. Elle a également vécu les dix-huit années qui ont suivi dans cette même ville, l'ayant quitté à peine la graduation passée - elle ne pouvait plus rester un instant supplémentaire.
■ Nationalité : Elle est née
amérciaine et le demeure jusque maintenant, malgré le fait qu'elle n'habite plus sur le sol américain. Elle aurait pu, grâce à son père, obtenir la nationalité canadienne mais elle n'en voyait pas l'utilité. Autant elle voulait fuir ce que contenait sa ville de naissance, autant elle n'avait pas honte d'être née là-bas.
■ Occupation : Rosalyn est entrée, en septembre 2016, en quatrième année d'
études supérieures en sciences physiques. Bien qu'elle ait le look typique d'une étudiante en littérature, elle a toujours été plus passionnée par les chiffres et les études de mouvements - Newton est, à quelque-chose près, son meilleur ami. Si elle continue sur cette voix, elle deviendra donc ingénieur d'ici la fin de sa cinquième année.
■ Statut Civil : A vingt-deux ans, la plupart des jeunes adultes sont soit célibataire et régulièrement épanouis, soit dans une relation compliquée mais tellement solide que personne n'ose douter de l'amour au sein de ses couples. Rosa, elle, est malheureusement depuis dix longs mois
veuve. La faute a pas de chance, comme certains disent. Et ses yeux sont maintenant trop secs pour continuer de pleurer.
■ Orientation Sexuelle : Si ce n'était pas si choquant et horrible à dire, elle oserait clamer qu'elle est plus ou moins nécrophile - disons que son amour pour un mort ne pourra, quant à lui, jamais mourir. Sinon, avant tous ces événements, elle répondait sans hésiter qu'elle était
hétérosexuelle et elle n'a jamais ressenti la moindre attirance pour une personne du même sexe qu'elle.
◊ Les petits détails croustillants.
■ les anecdotes.
seattle - washington state (usa)
july two thousands and twelve
Tournant la tête vers la fenêtre, Rosa soupira. Elle avait l'impression que le trajet n'allait jamais se terminer, surtout avec ce gamin qui n'arrêtait pas de piocher dans son paquet de chips sans arrêt en faisant un bruit monstre. Pas qu'elle était du genre impatiente, mais elle avait surtout hâte d'en finir avec ce trajet et de pouvoir tirer un trait sur toute la vie qu'elle venait de quitter. Elle avait dix-huit ans et avait terminé le lycée pas plus tard que la veille au soir avec la remise des diplômes. Sans grande surprise, elle avait fin première de sa promotion et avait été par conséquent acceptée dans certaines des universités les plus prestigieuses des Etats-Unis d'Amérique.
« Tu n'auras qu'à leur dire que je ne viens pas, c'est aussi simple que ça. » Sa mère faillit s'étouffer avec sa gorgée de café, alors qu'elle lisait le journal du matin. Rosalyn, quant à elle, finissait de préparer ses sandwichs pour le voyage.
« Et je peux te demander en quel honneur, jeune fille ? Harvard risque de t'appeler et tu veux dire non ? As-tu perdu la tête ? » Soupirant, elle posa le couteau qu'elle tenait être les mains pour relever le regard vers sa mère. Croisant le sien, elle avait l'impression de voir toute la déception et en même temps l'étonnement et l'amertume du monde. Comme à chaque fois, comme depuis des années.
« Je pars chez papa, et je ne reviendrai pas ici, alors autant annuler tous les plans que tu avais pris en considération pour moi dès maintenant parce-qu'ils ne se réaliseront pas. Ce n'est pas parce-que tu as fréquenté les meilleurs fac et acquis une petite renommée dans le coin que je ferai pareil. Oh non. » Conformément à son habitude - ou presque -, Rosa parlait calmement, sans s'énerver. Aujourd'hui n'était pas le jour pour s'énerver de toutes façons, dans quelques heures elle serait de l'autre côté de la frontière, chez son père, et sa mère ne serait plus son problème. Refermant sa boite contenant son déjeuner, elle ne jeta pas de nouveau regard à sa mère qui continuait pourtant de lui parler; ses paroles n'avaient plus d'importance.
« Excuse moi, est-ce que tu pourrais tenter de faire un tout petit peu moins de bruit avec les chips, s'il te plait ? » Sourire à moitié aimable sur le visage, la jeune femme avait réussi à garder cette voix calme avec laquelle elle s'était adressée à sa mère plus tôt dans la journée pour parler à son voisin de bus.
« Pardon. » Et il s'était reconcentré sur son écran de jeu vidéo, pour le plus grand plaisir de la jeune femme. Au moins, elle allait passer la fin du voyage dans un silence nouveau.
***vancouver - british columbia (canada)
december two thousands and twelve
Appuyant sans cesse nerveusement sur l'embout de son stylo, Rosa n'arrivait pas à aller au bout de problème qu'elle avait sous les yeux. Leur professeur avait voulu voir jusqu'à où ses élèves pouvaient aller et leur avait donné un exercice que lui-même avait mis des années à résoudre - et ils avaient une semaine pour le faire.
« Tu veux achever ton crayon à force de faire ça. Le pauvre, il t'a rien fait. » Relevant lentement la tête, les sourcils toujours froncés à force d'être concentrée, ce fut un sourire qui vint prendre place lorsqu'elle vit qui se tenait devant elle. S'ils ne s'étaient pas trouvés à la bibliothèque du campus, Rosa lui aurait surement sauté dans les bras.
« Parce-que peut-être que toi, monsieur Timothy Fitzmartin, tu as déjà trouvé la réponse au problème donc tu n'as plus de soucis à te faire ? » Tim lui sourit à son tour avant de venir s'asseoir en face d'elle.
« Tu serais déjà au courant si c'était le cas, t'es la plus intelligente de nous deux donc ça voudrait dire que tu aurais déjà trouvé la réponse. » Elle lui tira rapidement la langue avant de faire mine de se replonger dans son bouquin. Cela devait faire quatre mois qu'elle était arrivée à Vancouver, et pourtant elle avait l'impression de connaître Tim depuis des années. Certains ne croient pas aux coups de foudre et avant de le rencontrer, Rosa n'y croyait pas non plus. Et pourtant, maintenant elle était transis d'amour pour lui. Alors que le soleil se couchait et qu'elle avait rendez-vous pour son entrainement de boxe, se levant de sa chaise de la bibliothèque, Tim lui attrapa délicatement la main.
« Toujours 20h chez ton père ce soir ? » Petit sourire malicieux aux coins des lèvres, elle hocha la tête avant de sortir dans le vent qui avait pris place ces derniers jours dans les rues de la ville.
***vancouver - british columbia (canada)
september two thousands and fourteen
« Et celui là, chambre ou salon ? » Relevant une mèche rebelle du poignet, à cause de laquelle elle ne voyait plus rien, Rosalyn regarda le carton que tenait son père dans les mains.
« Salon celui là, je crois que la chambre est complète maintenant ! » Elle avait du mal à le réaliser, mais ça y était. Tim et elle emménageaient ensemble dans leur premier appartement. Cela faisait presque deux ans maintenant qu'ils étaient ensemble et cette prochaine étape leur était apparue comme une évidence. Et puis, même si Rosa se sentait bien chez son père, maintenant que sa nouvelle femme avait obtenu la garde de ses enfant, ils commençaient à être serrés tous dans la petite maison. C'était le bon moment. Elle avait quand même pris la peine de notifier sa mère de ces changements radicales dans sa vie et à part lui répéter trente-six fois que ce n'était pas une bonne idée et qu'elle fonçait droit dans le mur, elle n'avait été d'aucune aide - comme d'habitude. A peine trois cents kilomètres les séparaient et elle n'était pas capable d'être présente dans les moments importants de la vie de sa fille. Elle n'avait jamais été capable de toutes façons lorsqu'elles habitaient sous le même toit, alors maintenant.
« Allo la Lune ici la Terre, vous m'entendez ? » Rosa secoua la tête, regardant Tim qui portait ce regard inquiet. Elle lui fit un petit sourire.
« Avant que tu me poses encore une nouvelle fois la question, non je ne remets pas en doute ma décision. J'étais juste perdue dans mes pensées, rien de plus. » S'il y avait bien quelque-chose dont elle ne doutait pas, depuis qu'il était entré dans sa vie, c'était bien Tim. Elle n'avait jamais pensé pouvoir aimer quelqu'un autant qu'elle le faisait avec lui, mais elle ne s'en plaignait pas: il l'aimait autant en retour. S'accroupissant, il vint prendre le carton qu'elle s'apprêtait à apporter à l'intérieur de l'appartement.
« Penses-y: ce soir, on dormira chez nous, pour la première fois. » Un sourire attendri s'empara dans les secondes qui suivirent du visage de Rosalyn.
***vancouver - british columbia (canada)
december two thousands and fifteen
Oui, je le veux. Tour à tour, les invités présents avaient pu entendre les deux jeunes mariés prononcer leurs voeux, prononcer ce désir de partager leur vie à deux. Rosalyn avait du retenir maintes et maintes fois ses larmes pour ne pas ruiner le travail de la maquilleuse et ne pas avoir ses yeux bouffis sur les photos. Une robe blanche, une de celles qu'elle avait toujours rêvé porter lorsqu'elle était enfant. Timothy était à tomber, et lorsqu'elle l'avait vu l'attendant devant l'autel, elle avait eu du mal à croire qu'il était là pour elle; si simple, si banale, si chiante lorsqu'elle voulait si mettre. Et pourtant, alors qu'elle remontait l'allée de l'église, leur destin était scellé, leurs coeurs battant à l'unisson, marquant ce jour comme le reste de leur vie.
***vancouver - british columbia (canada)
february two thousands and sixteen
« Tim, enfin, tu vas pas y retourner maintenant ! Ton frère peut pas attendre demain ? Il a réellement besoin, comme par hasard, de toi ce soir ? » La jeune femme soupira, tentant toujours de donner une forme presque correcte à ses cheveux. Aujourd'hui, elle fêtait ses vingt-deux ans, et toute sa famille s'affairait au rez-de-chaussée. Toute sa famille, non ce serait mentir que de dire ça. La famille du côté de son père, quelques amis proches de Vancouver et Tim, bien sûr. Tim qui enfilait son manteau car son frère venait de l'appeler d'une voix paniquée, le suppliant de venir le voir car il avait besoin de lui. Rosa observait Timothy qui évitait soigneusement son regard dans le miroir de la salle de bain. Elle finit par poser son fer à lisser, pour se tourner vers son mari - ça lui faisait toujours tout drôle de se dire qu'elle était une jeune mariée depuis maintenant deux mois.
« Regarde moi. Tu peux pas m'annoncer que tu t'échappes de ma fête d'anniversaire comme ça, pour aller le voir lui. Encore un... Problème, je parie ? » Elle haussa un sourcil, légèrement condescendant et ce fut au tour de Tim de soupirer. Se frottant les yeux, il finit par lever son regard vers la jeune femme.
« Tu sais bien qu'il fait des efforts pourtant... » « Mais à chaque fois il replonge dedans la tête la première. Ton frère est un idiot, tu devrais le laisser se débrouiller comme le grand garçon qu'il est censé être. » Elle posa ses mains sur ses hanches, attendant de voir combien de temps Tim allait se résigner à admettre qu'elle avait raison. Chaque fois, c'était la même chose. Nathaniel sortait de cure de désintoxication et ne tenait pas un mois avant de replonger le nez dans la bouteille. Il avait vingt-sept ans et était incapable de se gérer seul. Alors, lorsqu'il avait une crise et qu'il ne se sentait pas bien, il appelait son petit frère à la rescousse pour ramasser les pots cassés. Et ça l'énervait, Rosalyn. Elle n'avait que très rarement compris et accepté ce genre de situations. Parce-qu'une partie d'elle était jalouse que Timothy s'occupe tant de son frère. C'était mauvais, c'était malsain et elle le savait. Mais son plus grand défaut était sa jalousie, qui se manifestait particulièrement ce soir là car il allait choisir son frère à sa femme. Elle le connaissait par coeur et rien que dans sa façon de se mouvoir, elle savait qu'il avait pris sa décision. Une larme s'échappa rapidement, coulant sur sa joue, aussi vite effacée d'un revers de sa main.
« On ne t'attend pas pour le dessert ? » Une petite moue désolée accrochée au visage, Tim secoua la tête avant de venir déposer un baiser tendre sur les lèvres de sa femme. Si à ce moment même, Rosa avait su que c'était la dernière fois qu'elle pourrait l'avoir auprès d'elle, la dernière fois qu'elle pourrait l'embrasser, l'enlacer, lui dire qu'elle l'aimait, elle aurait fait les choses différemment. Malheureusement, une fois que le corps de Timothy fut retrouvé sur le sol froid et humide de ce mois de février, après avoir traversé le pare-brise de sa voiture, elle n'aurait plus la chance de faire quoi que ce soit de tout ça.
■ les tocs et manies.
lorsqu'elle se lève le matin, la première chose que rosalyn fait, comme beaucoup de jeunes de son âge, c'est de regarder son téléphone. fut un temps où elle le faisait pour répondre aux sms de son petit-ami au plus vite après s'être réveillée, ce fut ensuite par habitude, et maintenant... elle espère toujours y voir un message lui disant qu'il serait de retour. en vain.
の une vieille manie qui lui vient de son époque lycée à seattle: elle ne peut s'empêcher de martyriser l'embout de stylo lorsqu'elle réfléchit. elle a souvent l'impression que ça l'aide à se concentrer et que les problèmes sur lesquels elle travaille se résoudront plus vite de la sorte.
の bien qu'elle n'ait plus le devoir de la porter, son alliance est toujours attachée autour de son coup grâce à une petite chaine en or que lui avait offert sa grand-mère avant qu'elle ne décède. elle n'a pas connu la seconde personne, en revanche celui qui a mis un genou à terre pour lui offrir l'amour qui allait avec l'alliance lui manque terriblement. elle pourrait simplement l'enlever et aller de l'avant, mais elle a l'impression que si elle la retire, elle détruirait sa mémoire. alors elle la garde, là, non loin de son coeur brisé. de toutes façons, elle pourra dire ce qu'elle veut, elle n'est pas prête à aller de l'avant, pas encore.
の bien qu'elle ait tenté de s'y habituer, elle ne supporte pas le goût du café. la seule boisson chaude à laquelle elle portera son attention est le thé. de toutes les couleurs, de tous les goûts et de toutes les origines, du moment que ce soit du thé et qu'il soit bien infusé. surement un résidu de ses origines britanniques du côté paternel.
の son plus gros défaut et sa plus belle qualité s'attirent comme des aimants, se repoussant toujours plus fort par la suite. bien qu'elle aime sans conditions, toujours trop, toujours plus fort et toujours davantage, elle devient très rapidement jalouse et peut devenir une plaie si une idée vient parasiter son esprit. la personne qui en a le plus payé les frais est malheureusement le feu timothy. même s'il savait qu'il l'épousait avec ses qualités et ses défauts, cette jalousie était ce qui était surement le plus dur à gérer à la longue.
の depuis qu'
il est parti, rosa a perdu près de quinze kilo. elle qui n'a jamais été bien épaisse, ces dernières semaines son père s'inquiète réellement pour sa santé. déjà qu'il a du mal à la voir, la jeune femme le repoussant toujours autant - alors qu'il n'y est pour rien -, le peu qu'il réussit à apercevoir de sa fille lui fait peur.
の sur un des murs du salon de son appartement se tient un grande bibliothèque. elle a toujours aimé lire, mais n'a jamais aimé emprunter ses bouquins. donc dès qu'une histoire lui fait envie, elle achète le livre et lui trouve une nouvelle place dans cette collection qui commence à être impressionnante pour son âge.
の si elle avait déjà du mal à le supporter avant, rosa ne peut maintenant plus voir en peinture nathaniel, le frère de timothy. elle le tient pour responsable de la mort de son jeune frère et si elle avait plus de force, elle lui referait le portrait à chaque fois qu'elle le voit. heureusement pour lui, ils ne se croisent pas souvent, même s'il voudrait s'excuser pour de vrai.
の la seule chose qui soit restée constante au cours de la dernière année, c'est sa routine sportive. la seule chose qui lui permet réellement de garder son esprit occupé lorsqu'elle n'a pas la tête plongée dans le travail. il n'est donc pas rare de la voir courir autour du campus universitaire ou à la salle de sport du quartier.
の elle est végétarienne, et ce depuis presque une dizaine d'années maintenant. de base, elle avait pris cette décision juste pour contrecarrer tous les plans de sa mère, et a finalement gardé ses habitudes.
の bien que rosa ait un certain talent pour ça, son violon n'a pas quitté son étui depuis trop longtemps. elle avait pris l'habitude de jouer lorsque tim lui demandait, il avait toujours aimé l'écouter jouer. elle a commencé l'instrument à l'âge de six ans, et de sa propre volonté - une des seules choses pour lesquelles elle ressemble à sa mère. elle touche également un peu à la guitare et il n'est pas rare de la voir laisser ses doigts fins courir sur les touches du piano de chez son père, lorsque son coeur est un peu plus léger.
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